Cela va permettre une première prise de contact des élèves avec l’outil informatique. Il n’est pas question de transformer la classe en salle d’informatique, ni de demander au professeur de donner des cours, le petit nombre d’ordinateurs ne permettant pas d’activités collectives.

Profitant des moments libres, à tour de rôle, chaque élève pourra passer aux commandes et découvrir par lui-même le fonctionnement de la machine. Il utilisera d’abord des programmes d’initiation. La plupart d’entre eux comprendront rapidement les bases élémentaires et pourront, à leur rythme tout au long de l’année, progresser dans l’utilisation des outils mis à leur disposition. On peut aussi compter sur les plus doués pour initier leurs camarades moins habiles et leur montrer comment s’y prendre.

L’ordinateur sera doté de programmes éducatifs adaptés aux élèves, le plus possible en langue arabe. Il en existe de nombreux, de tous niveaux. Là encore il serait souhaitable que les professeurs en recherchent et en expérimentent régulièrement de nouveaux, puis acceptent partager leurs trouvailles ; ainsi les autres écoles engagées dans le projet pourront en profiter.

Nous éviterons les jeux qui n’ont d’ailleurs guère leur place dans une salle de classe ; ils risqueraient d’être une tentation permanente pour les enfants au détriment d »activités plus exigeantes.
Il faut aussi mettre à disposition les programmes de base, Word, Excel, Power point … Ils permettront aux élèves les plus avancés d’engager de petits travaux créatifs (dossiers sur un thème donné – diaporamas – reportages – petit journal), qui pourront ensuite être présentés à la classe et illustrer, par exemple, un exposé de l’élève.

Un ordinateur de bureau (plus solide qu’un portable), avec son écran plat (17 pouces), son clavier (mixte français-arabe), sa souris, ses 2 casques audio (pour ne pas déranger le reste de la classe). On trouve l’ensemble actuellement pour 3500 dh (350 euros).
Il faudra compléter avec le mobilier adapté, table d’ordinateur et 2 chaises : 600 dh. Parfois il faudra rapporter aussi une prise de courant au fond de la salle de classe.
En tout, le coût du coin informatique ne devrait pas excéder 4500 dh (450 euros).
Dans un second temps, si l’on veut proposer aux enfants de faire des reportages, il faudra ajouter l’acquisition d’un appareil photo numérique qui pourrait être partagé entre plusieurs classes.

Dans le but d’initier les enfants à engager des recherches documentaires utiles pour la classe, ces ordinateurs pourraient être occasionnellement raccordés à Internet. Cela suppose que l’école dispose d’une ligne de téléphone fixe, seul mode qui propose un débit internet suffisant pour ce type d’activité.

Dans certaines écoles, la délégation de l’éducation nationale a accepté de prendre en charge les frais d’abonnement et de consommation de téléphone et d’internet. Nous suggérons que les directeurs intéressés en fasse la demande. Restera alors à financer les coûts du premier raccordement et d’installation (émetteur et cartes wi-fi), ce que nous pourrons envisager au cas par cas.

Le coin informatique ne pourra fonctionner que si au moins l’un des professeurs de la classe s’intéresse à l’informatique et utilise lui-même un ordinateur. De toutes façons il est probable qu’il sera très vite dépassé par ses élèves, certains enfants ayant une sorte de génie inné pour découvrir les innombrables possibilités de la machine et des programmes, possibilités que l’on n’aurait jamais imaginé.

Un peu comme pour les « paniers de livres », il est proposé que les professeurs laissent le maximum d’initiatives à leurs élèves dans l’utilisation de ces « coins informatique »
et la répartition des tours de passage. Il devra toutefois veiller à ce que quelques uns n’accaparent pas le matériel, et que tous puissent, chacun leur tour, accéder aux commandes de la souris et du clavier. Il sera très utile de disposer, à coté de chaque ordinateur, un carnet où les élèves qui utilisent la machine devront inscrire la date, leur nom, le temps passé, le ou les programmes utilisés.

L’expérience a montré que certains élèves qui ont du mal à suivre le rythme de la classe, se révèlent beaucoup plus doués devant un ordinateur. Si tel est le cas, nous suggérons au professeur de proposer de temps en temps à cet élève d’aller utiliser tel ou tel programme éducatif plutôt que de suivre l’exercice collectif prévu pour l’ensemble de ses camarades. On obtient parfois des résultats étonnants !

Dans chaque école, il est nécessaire qu’un professeur soit désigné comme responsable du projet. Son rôle :
. veiller à ce que le matériel soit convenablement installé, que les programmes soient en place, que tout fonctionne.

. inciter ses collègues à rechercher et expérimenter de nouveaux programmes, de nouvelles façons d’utiliser ces coins informatique.
. rendre compte régulièrement à la fondation d’Arfeuille, initiatrice du projet, des résultats de l’opération, de ce qui donne satisfaction, comme des difficultés rencontrées. Ce sera très utile pour le développement du projet.
. Une convention sera passée entre l’école utilisatrice d’une part, l’association qui finance et la fondation d’Arfeuille qui subventionne d’autre part, pour préciser les obligations de chaque parties dans ce projet.